L’amélioration des performances énergétiques de son logement est aujourd’hui une préoccupation majeure pour tous les propriétaires français. Cette démarche présente de nombreux avantages, mais sa mise en œuvre doit se faire en fonction de différents facteurs que beaucoup ne maîtrisent pas. Comment déterminer les travaux de rénovation à effectuer pour améliorer le diagnostic de performance énergétique (DPE) de votre bien immobilier ?
Les travaux essentiels pour améliorer votre DPE
Les travaux d’isolation thermique sont les premières interventions à réaliser dans le cadre d’un projet de rénovation. Ils influencent directement les performances énergétiques de la maison ou de l’appartement ainsi que l’efficacité de toutes les autres améliorations. Quelles que soient les caractéristiques de votre logement, vous devez d’abord vous assurer de limiter les déperditions de chaleur.
La grande partie des pertes d’énergie s’effectue souvent par la toiture. Il y a ensuite les murs mal isolés qui sont responsables de 20 à 25 % de la déperdition de chaleur. La mauvaise isolation des fenêtres, des planchers bas, des combles provoque aussi une perte d’énergie non négligeable.
Après les travaux d’amélioration de l’isolation thermique de votre maison ou appartement, la rénovation du système de ventilation est le deuxième chantier à attaquer. Avec un bon renouvellement de l’air dans votre logement et une bonne isolation, vos besoins en chauffage diminuent. Cela vous permet de faire des économies sur vos factures.
Vous devez aussi renouveler le système de chauffage pour adopter un appareil moderne ayant un bon rendement énergétique. Ce facteur influence grandement le DPE des logements. Dans ce cadre, vous avez le choix entre différents équipements de chauffage très performants qui peuvent combler vos attentes :
- pompe à chaleur,
- chaudière à bois,
- chauffage solaire…
Améliorez aussi le système de production d’eau chaude de votre logement, car son rendement va impacter le bilan énergétique. Les appareils les plus performants sur ce plan sont le chauffe-eau solaire individuel et le chauffe-eau thermodynamique.
Exemple de travaux à réaliser en fonction de sa classe énergétique
Avant d’entamer vos travaux de rénovation énergétique, faites un audit énergétique. Cela vous offre la possibilité d’identifier les ponts thermiques de votre logement au niveau des murs, des toitures, des combles… Le rapport d’audit énergétique fait également le point sur toutes vos sources de consommation énergétique, ce qui aide à mieux élaborer le projet de rénovation. En se basant sur les résultats des analyses, les experts vous recommandent les travaux les plus importants et l’effet qu’ils auront sur votre diagnostic de performance énergétique.
Depuis le 1er janvier 2023, les logements classés G ne peuvent plus être proposés à la location, car ils sont considérés comme énergétiquement indécents. Pour passer d’un DPE G à F ou E par exemple, vous devez réaliser des travaux d’isolation thermique et de remplacement du système de chauffage ainsi que de production d’eau chaude sanitaire. Le changement des fenêtres et l’installation d’un système de ventilation efficace sont aussi indispensables pour améliorer le diagnostic de performance énergétique de votre logement s’il appartient à la classe G.
Pour passer d’un DPE E à un DPE D, vous devez remplacer vos vitrages. S’ils sont simples, optez pour un double vitrage pour réduire la perte de chaleur d’au moins 15 % dans votre maison. Si vous possédez déjà un double vitrage, vérifiez l’état de vos menuiseries. Ils doivent être renouvelés s’ils sont endommagés à l’extérieur ou à l’intérieur. L’isolation des combles et du plancher bas est aussi une intervention indispensable pour passer d’un DPE E à un DPE D.
Pourquoi devez-vous améliorer votre DPE ?
L’amélioration du diagnostic de performance énergétique d’un logement est avant tout une démarche bénéfique pour ses occupants, propriétaires ou locataires. Il offre la possibilité de réduire la perte de chaleur et la consommation énergétique, ce qui se traduit par des factures plus basses et des économies substantielles. Les travaux de rénovation réalisés pour améliorer les performances d’une maison ou d’un appartement permettent aussi aux occupants de profiter d’un meilleur confort thermique.
Cette démarche est aussi indispensable pour avoir un bien immobilier conforme aux règlementations qui ne cessent d’évoluer en la matière. La location de biens est désormais soumise à des règles de conformité en matière de consommation d’énergie. À partir de 2034, les logements classés E ne pourront par exemple plus faire l’objet d’un contrat de bail.
Le DPE est aussi un facteur qui influence le prix des biens, que ce soit pour la location ou la vente. Si votre logement présente une bonne performance énergétique, il sera plus intéressant et sa valeur augmente systématiquement. Que ce soit pour la location ou la vente, l’amélioration du diagnostic de performance énergétique vous aide à trouver facilement des locataires ou des acheteurs. Les futurs propriétaires accordent désormais une grande importance à la classe énergétique des logements sur le marché.
Coût des travaux et aides à la rénovation énergétique
Pour avoir un budget précis dans le cadre d’un projet de rénovation énergétique, vous devez contacter les professionnels pour obtenir un devis détaillé. L’estimation tient compte des travaux que vous voulez réaliser, des matériaux et de différents facteurs propres à votre maison ou à votre zone géographique.
De façon générale, la rénovation énergétique coûte en moyenne entre 200 et 450 euros par mètre carré. Pour passer d’un DPE G à un DPE D ou C par exemple, vous pouvez débourser entre 200 et 350 euros par mètre carré. Le prix des interventions telles que l’isolation des combles, des planchers ou encore des murs varie de 30 à 180 euros par mètre carré.
L’état du logement, son emplacement, le prestataire et le niveau de performance énergétique que vous voulez atteindre sont autant de facteurs qui influencent le coût des travaux.
En ce qui concerne les programmes d’aide à la rénovation énergétique, ils incluent :
- une réduction de la TVA à 5,5 %,
- MaPrimeRénov’,
- un financement d’un montant seuil de 30 000 euros avec l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ).
Vous pouvez également profiter des dispositifs mis en place par les collectivités territoriales et de nombreux autre programme d’encouragement à la transition énergétique. Pour bénéficier de ces accompagnements, vos travaux doivent être réalisés par un artisan certifié RGE (reconnu garant de l’environnement).